Plutôt que de juger et condamner, il est crucial de chercher à comprendre les raisons qui conduisent au recours à des restrictions de libertés.
C’est dans cette optique que Guillaume de Clermont, Directeur général de la Fondation, motivé par une volonté d’action et de transparence, a pris l’initiative de proposer une journée éthique sur le thème des libertés, le 2 février 2024 à l’Institut Protestant de Théologie à Paris.
Cette journée visait à ouvrir le dialogue sur un sujet souvent tabou, mais pourtant essentiel, notamment dans le domaine psychiatrique. Il est temps pour la Fondation de faire face à cette réalité, de l’analyser en profondeur et de prendre les mesures nécessaires pour garantir le respect des libertés individuelles de ses résidents et patients.
Pilotée par Isabelle Côté, Chargée de mission et Appui aux Projets de la direction médicale et Samantha
Jean, Référente Administration et Parcours de Soins de la direction médicale, la journée d’étude du 2 février a réuni près de 100 professionnels issus de divers établissements et services de la Fondation.
La matinée s’est déroulée autour du Professeur François Vialla (juriste du droit de la santé) et du Docteur Béatrice Birmelé (néphrologue, éthicienne), offrant aux participants des expertises juridique et éthique sur le thème.
Les interventions (accessibles ci-après) ont permis de problématiser le sujet des restrictions de liberté et d’ouvrir le champ de la réflexion.
L’après-midi a été dédiée à des ateliers de discussion autour de divers aspects des restrictions de libertés.
6 sujets :
- Représentation de la santé mentale et restrictions des libertés
- La liberté individuelle et collective
- Décisions et responsabilités des restrictions des libertés
- Évolution et contextes des restrictions des libertés
- Ces restrictions de libertés qui m’interpellent ou qui m’aident
- Les restrictions de liberté : un mal nécessaire ?
Dans chaque atelier, quinze professionnels se sont réunis pour partager leurs expériences et leurs questions à partir de leur vécu quotidien. La parole y était libre, transparente, dépourvue de tout jugement.
L’objectif de ces ateliers était de libérer la parole et d’identifier la complexité du sujet à partir de la pratique professionnelle.
Les discussions des ateliers ont été enregistrées afin de créer un livre blanc contenant les verbatim et leurs analyses.
La Direction générale, souhaitant que les échanges entre professionnels se prolongent, envisage une large diffusion dans tous les établissements et services du livre blanc.
De même, les conférences de la matinée ont été filmées dans le but d’être visionnées à nouveau et travaillées en équipes pluridisciplinaires.
Cette journée d’échange et de partage a permis une prise de conscience et a ouvert la voie à une remise en question des pratiques de restriction de liberté pour garantir le respect des droits individuels des résidents et patients.
La prochaine étape consistera à étudier les pratiques d’autres établissements et d’autres pays pour découvrir des alternatives aux restrictions de libertés.
Enfin, la dernière phase du projet visera à faire évoluer les pratiques au sein de la Fondation John BOST et de proposer des stratégies permettant de ne pas recourir aux restrictions de liberté.
Le comité de pilotage du projet est constitué de : Guillaume de Clermont, Isabelle Côté, Samantha Jean, Philippe Thiery, Cloé Montilhaud, Pierre Charles Sauvage, Dominique Forget, Jonathan Quivillic, Daniel Siek, Céline Jaugeard, Lise Fossey, Jean-Pierre Rebierre, Jessica Sacher, Claire Roland, Maia Laffont et Juan Moreno.
Qu’ils soient vivement remerciés pour leur engagement.
