Italie – jour 1

Après une arrivée échelonnée au fil des heures dimanche, ce lundi ensoleillé commence avec une présentation du régime d’assurance sociale italien au Ministero del Lavore e delle Politiche Sociali (comprenez Ministère du travail et des politiques sociales !), regroupant la prévention et la prévoyance sociale. Nous y voilà ! A peine arrivés et déjà en pleine stratégie globale du handicap au travers de projets multiples reposant sur des acteurs de la ville de Milan dont la finalité est « Rien sans nous ».

Les intervenants se suivent et apportent des informations plein la tête : du parcours de vie avec maintien à domicile en passant par les parcours individualisés selon le handicap, des méthodes spécialisées exposées jusqu’à l’intégration de bénévoles, un tourbillon d’expérimentations et de projets d’insertion de personnes avec « incapacités ».
Première personne directement concernée, premier type de handicap, un médecin non voyant présente son institut où éducation, formation professionnelle et suivi cohabitent. Pas de temps à perdre, son institut vise le changement des normes et s’adapte aux rapports institutionnels. Son but, suivre les personnes dans leur formation, leur trouver un job et rassurer les employeurs qui les embauchent.

Puis nous sommes allés visiter une association qui depuis 50 ans œuvre pour la qualité de vie des personnes handicapées. Plus de 100 succursales dans le pays ! des découvertes de nouvelles règles architectoniques, des technologies novatrices de prothèses, et des nouveautés de rééducation.

Enfin, après un déjeuner, visite de l’institution INAIL des assurances contre les accidents de travail et son site de réhabilitation à Milan. Des salles de remise en condition, des locaux de fabrique de prothèses, des professionnels spécialisés dans la réadaptation face au handicap. Et des corps de métiers universitaires intermédiaires entre l’ergothérapeute, le kinésithérapeute et le psychomotricien.

Ce premier jour prometteur nous a laissé avec une première réflexion commune, ici on ne pense pas en termes de compensation de handicap, on évalue les capacités résiduelles pour consolider un projet de vie.