C\u2019est au travers de leurs missions param\u00e9dicales que les professionnelles pr\u00e9servent et d\u00e9veloppent l\u2019ind\u00e9pendance des personnes accueillies dans leur environnement quotidien : \u00ab En \u00e9tant ergoth\u00e9rapeute, psychomotricienne ou \u00e9ducatrice sp\u00e9cialis\u00e9e, nous ne nous arr\u00eatons pas \u00e0 la maladie de la personne accompagn\u00e9e. Nous nous int\u00e9ressons \u00e0 la personne dans sa globalit\u00e9,<\/em> explique Clara. Par exemple<\/em>, en temps qu\u2019ergoth\u00e9rapeute, je propose des prises en charges individuelles ou collectives. Je suis pour cela r\u00e9guli\u00e8rement en lien avec des prestataires ext\u00e9rieurs tels que des revendeurs m\u00e9dicaux, des orthoproth\u00e9sistes ou des podo-orth\u00e9sistes. Ce sont ces relations externes qui ont \u00e9t\u00e9 stopp\u00e9es depuis le d\u00e9but du confinement. Cette situation a engendr\u00e9 du retard dans les suivis et prises en charge des r\u00e9sidents \u00bb.<\/em><\/p>\n\n\n\n En tant que psychomotricienne, Elo\u00efse explique, elle, que pour aider les r\u00e9sidents \u00e0 s\u2019adapter dans leur environnement, son travail de m\u00e9diation corporel est primordial : \u00ab Cela passe, entre autre, par de la r\u00e9\u00e9ducation ou des soins de conforts. Les accompagnements sont tr\u00e8s vari\u00e9s, mais nous parlons avant tout d\u2019un bien-\u00eatre corporel permettant le d\u00e9veloppement des capacit\u00e9s psychomotrices (\u00e9quilibre, gestes, gestion des \u00e9motions, motricit\u00e9 globale) \u00bb. <\/em>L\u00e0 encore, durant le confinement, certains accompagnements ont d\u00fb \u00eatre suspendus.<\/p>\n\n\n\n Depuis le d\u00e9but du d\u00e9confinement, les prises en charges reprennent n\u00e9anmoins graduellement : \u00ab Nous avan\u00e7ons doucement en int\u00e9grant dans nos suivis les gestes barri\u00e8re. Les distanciations ne facilitent cependant pas nos prises en charges. La reprise de certaines activit\u00e9s est compliqu\u00e9e car pour certains r\u00e9sidents, le port du masque est impossible<\/em> \u00bb. Explique Clara.<\/p>\n\n\n\n \u00ab En tant que professionnel, <\/em>rench\u00e9rit Elo\u00efse, cette situation est frustrante, car elle engendre certains retards dans les suivis. Nous essayons d\u2019adapter au mieux nos gestes, nos activit\u00e9s, nos missions pour palier \u00e0 ces contraintes. Les r\u00e9sidents ont besoins de liens, d\u2019\u00e9changes. Il faut donc trouver les solutions pour leur bien-\u00eatre<\/em> \u00bb. <\/p>\n\n\n\n <\/p>\n\n\n\n Les liens avec les familles :<\/strong><\/p>\n\n\n\n En tant qu\u2019\u00e9ducatrice sp\u00e9cialis\u00e9e, St\u00e9phanie a d\u00fb, elle aussi, faire \u00e9voluer ses accompagnements et ses missions quotidiennes : \u00ab E<\/em>n temps normal, je r\u00e9alise des accompagnements adapt\u00e9s en lien avec les PPSA (Projet Personnalis\u00e9 de Soin et d\u2019Accompagnement) des r\u00e9sidents. Je coordonne les missions et suis en lien permanent avec mes coll\u00e8gues. Je travaille beaucoup sur l\u2019aspect sensoriel, c\u2019est-\u00e0-dire la sensibilit\u00e9 d\u2019ordre psychophysiologique, et r\u00e9alise les rapports de comportement de chacun. Cette ann\u00e9e, et comme mes coll\u00e8gues, mes missions quotidiennes ont \u00e9t\u00e9 boulevers\u00e9. Je me suis donc concentr\u00e9e sur la communication possible et le maintien des liens avec les familles \u00bb.<\/em><\/p>\n\n\n\n Elle poursuit : \u00ab M\u00eame si nous sommes aujourd\u2019hui d\u00e9confin\u00e9s, nous avons continu\u00e9 les appels en visio et la cr\u00e9ation de supports photos envoy\u00e9s aux familles. Nous nous sommes rendus comptes que ces supports fonctionnaient tr\u00e8s bien et permettaient des \u00e9changes plus r\u00e9guliers avec les proches. Un gros travail de coordination a \u00e9t\u00e9 r\u00e9alis\u00e9 pour faciliter et encadrer les d\u00e9parts en week-end et \u00e9galement les retours au sein de l\u2019\u00e9tablissement. Les visites sont \u00e9galement organis\u00e9es, encadr\u00e9es sur un cr\u00e9neau d\u2019une heure.<\/em><\/p>\n\n\n\n Elle ajoute : \u00ab Bien s\u00fbr que cette situation a \u00e9t\u00e9 compliqu\u00e9e, mais nous avons su, je pense, en ressortir du positif. Par exemple, les \u00e9changes avec les familles sont plus r\u00e9guliers. Nous faisons en sorte d\u2019apaiser leurs inqui\u00e9tudes et accompagnons au jour le jour un retour \u00e0 la normale. C\u2019est une r\u00e9elle satisfaction pour nous et pour les proches \u00bb<\/em>. <\/p>\n\n\n\n Et demain ?<\/strong><\/p>\n\n\n\n \u00ab Nous avons d\u00fb faire face \u00e0 une situation complexe et les nouveaux besoins qui en d\u00e9coulent de fa\u00e7on rapide et pragmatique, <\/em>encha\u00eene St\u00e9phanie. Maintenant, nous allons devoir g\u00e9rer les effets de cette crise sur les personnes accompagn\u00e9es et sur les organisations mises en place. Certaines pourront perdurer au-del\u00e0 de l\u2019urgence initiale, ce qui prouve qu\u2019il n\u2019y a pas eu que du n\u00e9gatif. Il me semble au final que le d\u00e9confinement est plus compliqu\u00e9 que le confinement,<\/em> car les r\u00e9sidents ont du mal \u00e0 saisir certaines restrictions. Il g\u00e8re avec difficult\u00e9 l\u2019attente d\u2019un retour complet \u00e0 la normale. <\/em>Le confinement a permis de revoir, de r\u00e9actualiser l\u2019organisation des plannings des familles, des visites. Nous avons vu que d\u2019autres organisations \u00e9taient possibles. Les interactions avec les familles sont tr\u00e8s int\u00e9ressantes et ce sont finalement ces aspects-l\u00e0 qui sont importants car c\u2019est positif \u00bb.<\/em><\/p>\n\n\n\n Interview de Clara, ergoth\u00e9rapeute, Elo\u00efse, psychomotricienne et St\u00e9phanie, \u00e9ducatrice sp\u00e9cialis\u00e9e.<\/strong><\/p>\n\n\n\n Etablissement Sarepta \u2013 Site Val de Seine<\/strong><\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":" R\u00e9sidents et professionnels du FAM\/MAS Sarepta ont fait preuve d\u2019une capacit\u00e9 d\u2019adaptation in\u00e9dite depuis le d\u00e9but de la crise sanitaire. 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